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jeudi 24 février 2011

Besoin de souffler...

Un boulot se termine, mais tout de suite je dois rebondir pour en faire un autre, plus court, plus loin, plus reposant, aussi.

Ensuite, je rentre un peu "à la maison", pour respirer, pour couper court à tous ces changements, pour trouver un peu de calme et de silence.


Alors pas d'étonnement si tout est tout à coup très calme ici durant deux petites semaines... lorsque je reviendrais, sans doute y aura-t'il de nouvelles choses dans mes valises...

mercredi 16 février 2011

Robe Rose

Malgré mon amour du froid et des grosses écharpes, j'avoue que je commence à en avoir un peu marre, et me surprends à désirer le printemps, ses petites fleurs et ses douces températures...

Patron : Burda 12/2010
Coton fleuri : Marché
Lin rose : chutes

J'ai acheté ce tissu sur un marché, à 1 euro le mètre. Ce fut le véritable coup de foudre (Maggy est témoin et a été victime elle aussi de l'attrait de ces jolies fleufleurs!), malgré le fond beige du tissu, qui est a priori une couleur que je fuis...

Je voyais forcément une robe pour cette belle étoffe, et qui plus est une robe un peu exceptionnelle, pas un patron tout simple, mais quelque chose de vraiment féminin et charmant. Ce patron du Burda de décembre m'avait fait de l'oeil dès le premier feuilletage, aussi me suis-je jetée dedans bille en tête, armée de ma devise : " A coeur vaillant, rien d'impossible! "

(seule modif apportée au patron : la ceinture)

J'ai commencé la robe mercredi dernier, et l'ai continuée au cours de la semaine, un petit peu chaque matin avant d'aller au boulot. Tout s'est déroulé comme sur des roulettes jusqu'au montage des manches, tenté le samedi. Là, grosse prise de tête : la tête de manche était beaucoup trop grande pour l'emmanchure. J'ai défait et refait cinq fois les petits plis, ressorti le patron pour vérifier mes repères, regardé à la loupe la photo du mannequin dans le Burda pour vérifier que je n'étais pas passée à côté de quelque chose : rien à faire. Suivant les conseils de mes accolytes de TN, j'ai laissé décanter tout ça, et ne m'y suis remise que le dimanche soir.

Et là, après avoir encore monté et démonté tout ça deux fois, j'ai enfin réussi. La seule solution que j'ai trouvée, c'est de soutenir à fond le devant de la tête de manche (c'est à dire que j'avais une épingle tous les deux mm, quasiment!), en ne tenant pas compte du petit repère sur le devant de manche, que je n'ai décidément pas réussi à faire concorder avec celui de l'emmanchure sur le devant du corsage. Je ne pense pas être passée à côté d'un truc, puisque le patron ne permettait pas de faire un pli supplémentaire (ou en faisant gondoler toute la manche, j'ai essayé = beurk!), pourtant je ne suis pas sûre de mon coup étant donné que nulle part, ni sur le patron, ni dans les explications, n'était indiqué qu'il fallait soutenir...

A gauche, version
"je rêve qu'on est en avril et je peux courir dans les champs jambes nues"
(et très blanches)
A droite, la vraie version du jour.

Bon, ceci étant, je suis très contente du résultat, même si je persiste à penser que cette couleur n'est pas celle qui me va le mieux! Il ne me reste plus qu'à tricoter le petit gilet rose qui ira bien avec...

D'autres parmi vous ont-elles tenté le patron? Avez-vous eu le même souci?

Réaction de monsieur (aaah, ça vous manquait, hein, ça faisait longtemps!) : "Oh, on dirait la même robe que celle de notre voisine du salon de thé cet aprèm, tu sais, la vieille dame de 86 ans... Bah, les ptites fleurs, tu vois, quoi... Non non, mais ça te va très bien, ma chérie!"

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Pour finir, je vous montre juste ce sur quoi je suis tombée la dernière fois :
Robe Sessün, dernière collec', sans doute une centaine d'euros. Vous ne voyez pas une certaine ressemblance : les fleurs, les manches, l'encolure en V?

(j'ai acheté 2m de tissu et avais tout le reste des fournitures dans mon stock : 2€ la robe, qui a dit que la couture n'était pas un loisir économique???)

dimanche 13 février 2011

Le goût des pépins de pommes ☀ Katharina Hagena



" Plus les mailles se distendaient dans la mémoire de Bertha, plus gros devenaient les fragments de souvenirs qui s'échappaient à travers. Plus la confusion progressait dans sa tête, plus extravagantes devenaient les choses qu'elle tricotait, des choses dont les bords, parce qu'elle laissait continuellement des mailles de côté, en entrecroisait d'autres ou en tricotait de nouvelles, croissaient et se recroquevillaient en tous sens, béaient et feutraient ou se défaisaient de partout.

Ma mère avait rassemblé les tricots de Bootshaven et les avait emportés chez elle. Elle les conservait dans un carton rangé dans l'armoire de sa chambre à coucher. Un jour, j'étais tombée dessus par hasard, j'en avais retiré les sculptures de laine, et c'est avec des sentiments mitigés, balançant entre amusement et effroi, que je les avais étalées, une à une, sur le lit de mes parents. Ma mère est arrivée sur ces entrefaites, je n'habitais plus chez mes parents et Bertha était déjà à la maison de retraite. Nous avons passé un moment à contempler les monstres de laine.

- Que veux-tu, a dit ma mère comme pour s'excuser, tout le monde a besoin d'un endroit où conserver ses larmes.

Et là-dessus elle a remis le carton à sa place, dans l'armoire. Et plus jamais il n'a été question entre nous des tricots de Bertha."

mercredi 9 février 2011

Tunique Eva

En feuilletant le Burda de janvier, j'avais flashé d'emblée sur le petit t-shirt à manche longue et encolure bizarroïde remontant sur les épaules, le type de T-Shirt parfait pour traînasser à la maison et faire des bisous au chat ou aller au boulot en se sentant confortablement habillée.


Armée de mon plus douillet jersey et de mon point zig-zag qui fait grogner Germaine plus qu'un marteau piqueur, je me suis donc attelée samedi et dimanche (après mes petites lectures et ma balade au Luxembourg, si vous suivez bien) à la confection de ce mignon T-Shirt.


Patron : burda janvier
jersey merdique : mondial tissu

Bah voui, jersey merdique parce que porté deux fois, mon t-shirt a déjà un mini trou près d'une couture, pourtant on ne peux pas dire que je l'étire à fond, ce pauvre jersey!

Bon, je dois avouer que mon esprit logique a été mis à rude épreuve lorsqu'il a fallu que je positionne l'empiècement d'épaule sur le devant... Heu... Vision dans l'espace, anticipation, visualisation... tout ça tout ça... si je retourne sur l'envers, où est-ce que le  repère va se retrouver?... Monsieur m'a même servi de mannequin pour pouvoir un peu mieux visualiser!


Attention, grande nouveauté, vous découvrez aujourd'hui une nouvelle porte de mon appartement!

Une fois ce petit détail réglé, la chose est essayée, et là, évidemment, gros soupir. Je n'ai pas la carure d'une nageuse allemande. Ca y est, c'est vérifié. Mon T-Shirt baillait de partout aux épaules, et monsieur aurait pu rentrer deux fois dedans. Re-prise de tête pour régler le problème de l'empiècement d'épaule, qui s'est finalement terminée par deux pinces des épaules au cou. Et concernant la largeur, j'ai raboté d'au moins cinq cm de chaque côté. Mais même comme ça, je nage encore dedans... Pourquoi Burda ne fait pas de taille 34 pour ses modèles en jersey? Je veux bien être finette, mais bon, tout de même, un 36 trop large, ça m'arrive rarement!
Ben oui, forcément, comme c'est trop large de partout,
ça ne fait pas un aussi joli drapé que le promettait le dessin technique.

Et puis, comme à mon habitude, j'ai transformé le T-Shirt en tunique, oui, je sais, en ce moment je suis obsédée par les tuniques ceinturées... 

dimanche 6 février 2011

- Lectures du Dimanche -

Casées entre un brunch préparé par Monsieur et une balade au jardin du Luxembourg, mes petites lectures du dimanche seront :


(un délice après tant de catalogues médiocres)
Le premier volume de la collection
printemps de S❊mewhere
Lady Susan, Jane Austen

mercredi 2 février 2011

Pull Thérèse

Après le châle en dentelle, j'avais décidé que le prochain tricot serait SIMPLE. Au départ, j'avais prévu un grand gilet boutonné en bas, avec deux poches plaquées et une petite ceinture en tricotin (comment ça, ce n'est pas votre définition d'un tricot simple?!).

Modèle phildar
(le catalogue est perdu dans ma vieille malle  mais si vous insistez
 j'irais l'exhumer pour vous en donner les références)
Laine : Phil'tweed
il y a de la soie dedans, c'est un bonheur!
Robe noire : Fernande

J'ai acheté une belle laine chinée dans cette idée, mais, avec ma manie de me référer à des catalogues datant de Mathusalem, j'ai eu beau faire et défaire moult échantillons, j'ai dû me rendre à l'évidence : la vendeuse de Phildar s'était totalement plantée, ma laine ne convenait pas du tout, il me fallait changer d'idée.



Après reflexion, j'ai opté pour un pull vraiment simple : deux rectangles pour les manches, deux rectangles pour le corps, deux rectangles pour le col. Tout ça en jersey envers, sauf le col, que j'ai fait en point mousse pour pouvoir le retourner dans tous les sens en gardant, à l'endroit comme à l'envers, l'effet mousseux.

je vous ai mis un gros plan sur les toutes mignonnes boucles d'oreilles trouvées chez le méchant capitaliste H&M. J'ai même pas essayé de résister, je les ai embarquées avec une paire de collants, en me disant que ça m'inspirerait peut-être d'autres bijoux en tissus... Les plus courageuses d'entre vous pourront s'en faire une copie, c'est pas sorcier!

Au final, c'est effectivement un pull simple, extrêmement douillet, avec un bon gros col dans lequel se lover pour s'installer sur le canapé et tricoter un nouveau pull, moins simple, en buvant du thé. D'ailleurs, c'est mon programme de l'après-midi!