lundi 26 avril 2010
samedi 24 avril 2010
Le coeur cousu, Carole Martinez
"En deux semaines, la robe fut prête et Adélaïde revint pour l'essayer.
Dans la chambre de notre mère où trônait le grand miroir que son succès lui avait permis d'acquérir, le reflet d'Adélaïde vacilla un instant. La belle, désarçonnée par le souffle de la robe rouge qu'elle venait d'enfiler, perdit de son arrogance et le temps fit une pause, légère, imperceptible. Une paix souffla sur le monde et toutes les agonies furent suspendues l'espace d'un regard. La beauté se sentait chez elle dans ce satin de soie aux couleurs violentes au milieu duquel seule sa carnation exceptionnelle pouvait survivre. Mais la trêve ne dura pas. Adélaïde revint aussitôt de son étonnement et, d'un geste du bras, cassa l'harmonie qui s'était faite malgré elle entre sa peau et le tissu. Alors une bataille s'engagea entre la jeune fille et sa robe sanglante : chacune voulait sa place et qu'on la regardât et qu'on ne vit plus qu'elle. L'équilibre se perdit, l'habit étouffait la femme qui en se débattant écrasait l'habit. L'écrin rouge devint vulgaire. Et Adélaïde débusqua l'erreur. Ce poil au menton de sa robe de bal, ce fil qui dépassait à peine, mais agaçait tant la chair de son avant-bras qu'elle l'attrapa entre ses ongles et l'arracha. Et, comme dans les oeuvres de ma mère se glissait toujours quelque mystère, ce fil unique en se rompant brisa l'architecture du tissu et tout un pan de la jupe s'effondra aux pieds de la jeune beauté."
lundi 19 avril 2010
Veste Valentine
Patron Burda couture facile Automne-Hiver 2007
Coton tissé de marché
Doublure Toto tissus
Boutons de brocante recouverts avec du biais de la Droguerie
Cela fait deux semaines qu'elle m'attendait sagement, ne restait plus que sa doublure à faire, mais entre le boulot et les petites choses du quotidien, je n'arrivais pas à trouver le temps...
Cette fois-ci, c'est pour de bon, elle est finie!
Ce fut un délice à coudre, un patron simplissime, un tissu souple qui correspondait parfaitement, et un tombé qui me ravit!
Une petite veste de printemps, qui, hélas, sera bientôt trop douillette pour le soleil qui semble enfin s'installer..
lundi 12 avril 2010
Félicie aussi
vendredi 9 avril 2010
Sur le pont d'Avignon...
jeudi 8 avril 2010
Boléro du poinçonneur des lilas
mardi 6 avril 2010
Journal d'Hélène Berr, 1942 - 1944
"Est-ce que beaucoup de gens auront eu conscience à 22 ans qu'ils pouvaient brusquement perdre toutes les possibilités qu'ils sentaient en eux - et je n'éprouve aucune timidité à dire que j'en sens en moi d'immenses, puisque je les considère comme un don qui m'est fait, et pas comme une propriété -, que tout pourrait leur être ôter, et ne pas se révolter?"
"J'ai pensé dans le métro aujourd'hui : beaucoup de gens se rendront-ils comptent de ce que cela aura été que d'avoir 20 ans dans cette effroyable tourmente, l'âge où l'on est prêt à accueillir la beauté de la vie, où l'on est prêt à donner sa confiance aux hommes? Se rendront-ils comptent du mérite (je le dis sans honte, parce que j'ai conscience exactement de ce que je suis), du mérite qu'il y aura eu à conserver un jugement impartial et une douceur de coeur à travers ce cauchemar? Je crois que nous sommes un peu plus près de la vertu que beaucoup d'autres."
samedi 3 avril 2010
jeudi 1 avril 2010
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